Mois de la Femme: Le Centre Carter a convié les femmes congolaises à une réunion sur les enjeux de l’égalité des Genres

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Dans le cadre de la célébration du mois de mars, mois dédié à la femme, le Centre Carter a convié les femmes des différentes associations et mouvements féminins à une journée d’échanges sur les enjeux de l’égalité des Genres. Cette réunion s’est déroulée à Kinshasa, au siège de cette institution dans le complexe Utexafrica.

Après le mot de bienvenue et la présentation de l’assistance, la balle a été ouvert par Laetitia MWABILU, Présidente de Jemah association, et enseignante à l’UNISIC (ex IFASIC / ISTI) qui a fait une présentation sur l’entrepreneuriat féminin, contexte et progrès en RDC, défis et stratégies.

Elle a relevé que l’entreprenariat recouvre les activités qui concourent à la formation et la croissance d’une entreprise, tout en signalant que l’autonomisation de la femme est un concept essentiel qui vise à déléguer le pouvoir aux femmes notamment sur le marché du travail, mais l’entreprenariat n’a pas évolué d’après elle d’où les femmes doivent recourir aux “méthodes stars” pour relever les défis.

Pour sa part, Isaac KATUMBAY, Gender Officer HRH program au sein du Centre Carter, a parlé des stratégies plausibles pour accélérer le rythme de l’égalité entre les sexes tout en notant que les progrès dans le secteur Genre sont appréciés au regard des indicateurs composites qui permettent de mesurer les inégalités entre les sexes dans trois dimensions clés qui sont la santé reproductive, l’autonomisation et le marché du travail.

Le Gender Officer Isaac KATUMBAY, a fait savoir qu’au niveau mondial, la bonne santé et le bien-être entre l’an 2000 et l’an 2020 et la mortalité maternelle ont baissé, passant de 339 décès pour 100.000 naissances vivantes à 223 (Etude sur le progrès des réalisations sur les ODD, publié en 2023 par ONU Femmes et le Dépt des Affaires économiques et Sociales des Nations Unies).

Les femmes n’occupent que 26,7% des sièges au niveau des gouvernances locales et 28,2% des postes de Directeur sur les lieux de travail, alors qu’au niveau national le siège détenu par les femmes au parlement est de 14,8% (Rapport PNUD 2022).

Par ailleurs la question sur la “Participation politique des femmes, l’état des lieux, défis et stratégies pour accélérer le rythme; enjeux liés aux femmes”, a été abordée par Ruth Mbuyi Ntanga, responsable de la jeunesse à la DYNAFEC, qui dans son exposé a noté que malgré les avancées faibles enregistrées en terme de participation politique de la femme, le vrai problème, selon elle, ce sont les hommes qui dans la plupart des cas sont présidents des partis politiques  d’où il faudrait créer des partis politiques des femmes, et outiller ces dernières à être autonomes.

Enfin, elle a aussi souligné que les médias jouent un rôle crucial dans la société en influençant les perceptions, les attitudes et les comportements.

En RDC, l’évolution du genre est un enjeu majeur, avec des implications profondes pour le développement socio-économique et la promotion de l’égalité des sexes a signalé l’une des panelistes, tout en définissant le Genre comme concept social et culturel qui définit les rôles, les compléments, les activités et les attributs socialement construits associés à chaque sexe.

Notons que les échanges ont été animés par un facilitateur, et chaque participante a eu à contribuer avec des idées et recommandations qui ont abouti à une déclaration lue à la fin de la journée en vue d’accroître la participation de la femme aux instances de prise de décision.

Christian MUKAYA

Source: Pourelles.Info

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