La RDC au Forum Génération Égalité 2021: les États africains appelés à militer pour « un quota d’au moins 40% de femmes et jeunes dans les postes électifs et nominatifs », Gisèle Ndaya

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Le Forum Génération Égalité ouvert le 30 juin se clôture ce 02 juillet à Paris. La délégation de la RDC, conduite par Gisèle Ndaya Luseba, ministre du Genre, Famille et Enfant a présenté le projet de la déclaration de Kinshasa en faveur de l’égalité des sexes en Afrique à l’horizon 2030. Cette mouture élaborée à l’issue de la Conférence qui s’est déroulée en juin sera mise à la disposition des États membres de l’UA, de la société civile, des organisations internationales et autres parties. 

« L’une des recommandations phares de la déclaration est de militer pour un système de quota d’au moins 40% de femmes, y compris 10% des jeunes femmes de moins de 35 ans dans les organes gouvernementaux nationaux, et dans les postes électifs et nominatifs, d’ici 2030, afin de faire augmenter le taux de participation des femmes dans les instances de prise de décisions au niveau du continent Africain »,  a fait savoir Gisèle Ndaya Luseba.

La déclaration aborde aussi les efforts des États pour doubler le nombre d’organisations de femmes pouvant accéder aux fonds provenant de programmes nationaux de relance économique et des financements externes. 

« À la vitesse où évolue le monde, avec l’existence de la Covid-19, nous nous engageons et appelons le continent africain à passer à la digitalisation de l’inclusion financière des femmes, en leur facilitant, de manière égalitaire avec les hommes, l’accessibilité de tous les services numériques, afin d’assurer leur autonomisation économique », a dit Gisèle Ndaya, représentant Félix Tshisekedi.

 

Les Femmes africaines au Forum Génération Égalité Paris 2021 – Photo: imagazinepost

Les États sont également appelés à

  • Définir et mettre en place une budgétisation et des budgets sensibles au genre et utiliser la politique d’administration fiscale en vue de lutter contre les inégalités entre les sexes et favoriser la promotion des femmes et des familles en intégrant des objectifs liés aux genres dans les politiques budgétaires. 
  • Prévenir et lutter contre les violences basées sur le genre, tel que préconisé dans les programmes nationaux et africains qui doivent inclure l’implication des hommes et de la jeunesse. 
  • Œuvrer pour une application de tous les engagements déjà pris au sein des États respectifs et au niveau de l’Union Africaine dans la lutte contre les violences faites aux femmes sous toutes leurs formes. 
  •  Rendre effective la couverture santé universelle dans tous les pays africains afin d’initier des programmes avec les partenaires techniques et financiers sur les conditions d’accès à leurs finances. Renforcer l’implication des jeunes dans les dispositifs de prise des décisions pour la santé tel dans le cas de la Covid-19.

Pour rappel, la Conférence sur l’égalité des sexes s’est tenue à Kinshasa le 10 juin, mobilisant des forces vives panafricaines, entre autres les militantes et les organisations internationales, la jeunesse, la société civile, les chercheurs, les gouvernants. Parmi les membres de la délégation de la RDC à Paris, il y a notamment Chantal Yelu, conseillère du Chef de l’Etat en matière de lutte contre les violences faites aux femmes, Julienne Lusenge experte en genre qui accompagne le mandat de la RDC à l’UA et Annie Matundu, membre de WILPF RDC.

Prisca Lokale

Source de l’article : actualite.cd

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