Brèves matinales de ce mercredi 16 nov. 2022

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Ce document est un condensé de la presse nationale et internationale, il ne reflète en aucun cas le point de vue du Centre Carter. La sélection d’articles présentée n’a pas vocation à être exhaustive.

SOMMAIRE


  • DROITS HUMAINS

Rébellion du M23 en RDC: combats, mouvement de panique et diplomatie

En RDC, les armes continuent de parler au nord de la ville de Goma. Les militaires congolais font toujours face aux rebelles du M23, provoquant des mouvements de populations. Depuis plusieurs jours maintenant, les combats se concentrent notamment au nord de la ville de Goma. Si les combats se sont poursuivis une partie de la journée, il n’y a pas eu d’évolution sur les positions. Dans le nord du Rutshuru, la situation à Mabenga est stable. À l’ouest, il y a encore des incertitudes sur le sort de Tongo, de l’autre côté du parc des Virunga. Enfin, à une vingtaine de kilomètres au nord de Goma, les militaires congolais font toujours face au M23 à Kibumba, dernier verrou sécuritaire avant la capitale provinciale. « Les FARDC se comportent très bien sur les terrains des opérations et contiennent l’ennemi », dit ce soir le gouverneur militaire du Nord-Kivu qui appelle la population à rester calme face aux rumeurs.

Liberté de la presse en RDC : Patrick Muyaya insiste sur la nécessité de bannir le discours de la haine

Le ministre de la Communication et Médias, Patrick Muyaya a échangé, ce mardi 15 novembre, avec les ambassadeurs de l’Union européenne, du Canada, de la Suisse, de la Norvège, du Royaume-Uni et des États-Unis d’Amérique, sur la liberté de la presse et des discours de la haine. D’après le ministère de la Communication, ces ambassadeurs ont renouvelé leur bonne volonté d’accompagner la RDC dans le processus de validation du projet de loi sur la liberté de la presse qui est actuellement au niveau de l’Assemblée nationale, mais également dans la protection des journalistes en tout temps et dans la restauration de la paix dans la partie Est du pays en proie à l’insécurité des groupes armés locaux et étrangers. À l’issue de ces échanges, l’Ambassadeur de l’UE, Jean-Marc Châtaigner qui a conduit la délégation, a renseigné qu’ils ont conjointement constaté la nécessité de renforcer la liberté de la presse au niveau du cadre juridique ainsi que le renforcement de toutes les questions de sécurité des journalistes.

RDC : L’ESU propose l’application dès l’année académique prochaine d’une formation à la préparation militaire des étudiants

Dans une déclaration parvenue ce mardi 15 novembre, les acteurs du secteur de l’enseignement supérieur et universitaire, à savoir les présidents des conseils d’Admnistration, l’administration centrale m, les services spécialisés, les présidents des conférences des chefs d’établissements, les recteurs et directeurs généraux, proposent l’application dès l’année académique prochaine d’une formation à la préparation militaire des étudiants. Réunis ce même mardi à Kinshasa sur invitation du ministre de tutelle pour examiner la situation sécuritaire actuelle, les acteurs de l’ESU disent soutenir l’appel à la mobilisation générale lancée par le Président de la République, Félix Tshisekedi. Ils disent s’engager à mobiliser toutes les forces vives des établissements de l’ESU à travers le pays par des activités d’éveil patriotique. Ils affirment leur disponibilité à développer des modules de formation civique, patriotique et militaire en concertation avec les services techniques compétents.


  • DROITS DES FEMMES

RDC : « payer les dommages ce n’est pas seulement donner l’argent aux États africains, c’est surtout les aider à se développer », Ketsia Passou à la COP 27

La jeune ambassadrice de l’UNICEF pour la cause climatique, Ketsia Passou, a pris la parole le 12 novembre à la COP 27 qui se déroule en Égypte. Elle a notamment plaidé auprès des Etats afin que des actions concrètes et nécessaires soient prises face à la « catastrophe climatique » mais aussi pour que la voix de la jeunesse africaine soit prise en compte et placée au cœur de la stratégie des luttes contre le changement climatique pendant cette rencontre. « L’article 6 de la « Convention relative aux droits de l’enfant » insiste sur le droit d’être et rester en vie pour les enfants. Selon cette convention dont l’ensemble des 197 états de ce monde sont signataires : « Les États parties reconnaissent que tout enfant a un droit inhérent à la vie », mais il est aussi demandé que « Les États parties assurent dans toute la mesure possible la survie et le développement de l’enfant », souligne-t-elle.  Et de poursuivre, « ce que j’attends des décideurs aujourd’hui c’est notamment de faciliter l’adaptation au changement climatique pour les enfants et les jeunes dans le monde. En ce qui concerne les États africains, il est nécessaire que la jeunesse soit initiée dès le bas âge à l’adaptation à travers une éducation environnementale dans les écoles ».  

Kasaï : Des femmes et jeunes filles outillées sur le leadership féminin à Tshikapa

Une trentaine de femmes leaders, actrices de la société civile et jeunes filles participent, depuis le lundi 14 novembre 2022, à Kamaonia, territoire de Tshikapa, province du Kasaï, à un atelier de renforcement des capacités sur le leadership féminin, organisé par l’Action pour la paix et la concorde (APC). Durant cet atelier qui se clôture ce mardi, les facilitateurs ont axé leurs présentations sur le leadership féminin, les Résolutions 1325, 2250 et le Code de la famille. Outillées sur des instruments juridiques, les participantes ont pris l’engagement d’étendre la formation au niveau des communautés. « Nous ne connaissons pas qu’il y a eu des innovations dans le Code de la famille, en même temps des instruments juridiques internationaux qui nous protègent. Avec cet atelier, nous nous déployons pour former d’autres femmes et hommes. La femme ne doit pas être utilisée comme un objet, comme beaucoup d’hommes en font usage », a déclaré Dorcas Tshibuabua, motrice de protection.


  • SITUATION POLITIQUE

Général Constant Ndima : « L’armée fait encore face au M23 dans les hauteurs de Kibumba »

Les Forces armées de la RDC font encore face aux rebelles du M23 dans les hauteurs de Kibumba, a confirmé le gouverneur du Nord-Kivu, le général Constant Ndima en début de soirée de ce mardi 15 novembre à Goma. Il a fait cette mise au point au regard des rumeurs faisant état de la prise de Kibumba et de la présence des rebelles dans la ville de Goma. Pour le général Constant Ndima, ces rumeurs sont véhiculées par l’ennemi afin de créer une grosse panique au sein de la population locale.« Chers compatriotes, au regard de la rumeur faisant état de la présence de l’ennemi dans la ville de Goma, lesquels rumeurs sont véhiculées par l’ennemi afin de créer une panique générale, au sein de la population, je vous demande de rester calme, et de vaquer librement à vos occupations”, a déclaré le gouverneur du Nord-Kivu.Il assure que “les forces loyalistes se comportent très bien sur le terrain des opérations et contiennent l’ennemi dans les hauteurs de Kibumba”. Toutefois, il demande à ses administrés de rester vigilants et de résister à l’ennemi.

Agression rwandaise : Joâo Lourenço et Uhuru Kenyatta annoncés à Kinshasa ce week-end

La situation sécuritaire qui prévaut dans la partie Est de la République démocratique du Congo sera au centre des échanges, ce week-end, à Kinshasa entre le président de la République, Félix Tshisekedi, et son homologue Angolais, Joâo Lourenço, mais aussi l’ancien chef d’État du Kenya, Uhuru Kenyatta. Médiateur de l’Union africaine (UA) dans la désescalade entre la RDC et le Rwanda, le président de la République d’Angola foulera le sol congolais, d’après Présidence de la RDC, ce samedi 12 novembre. Il est prévu un tête-à-tête entre les deux chefs d’État, fait savoir la même source. Quant à lui, l’ex-président du Kenya, Uhuru Kenyatta, est attendu à Kinshasa, le dimanche 13 novembre prochain, pour une visite de travail de 48 heures. Avec Félix Tshisekedi, Uhuru Kenyatta va préparer la rencontre de Nairobi III avec les acteurs engagés dans ce processus de paix, annoncée dans la dernière semaine de ce mois de novembre, rapporte la Présidence.

Agression dans l’Est de la RDC : Les États-Unis appellent le Rwanda à « prendre des mesures actives pour faciliter la désescalade »

L’administration Biden responsabilise le Rwanda pour aboutir à la désescalade des tensions polito-militaires qui prévalent dans la partie Est de la République démocratique du Congo, de suite de la résurgence du groupe terroriste M23 qui occupe plusieurs territoires congolais. En marge des travaux du G20 qui se tiennent en Indonésie, le secrétaire d’État américain, Antony Blinken, est revenu sur la situation sécuritaire en RDC. Dans une réunion qu’il juge « importante », Antony Blinken a fait savoir au ministre rwandais des affaires étrangères la « profonde préoccupation » des États-Unis au sujet de la « persistante violence » dans l’Est de la RDC.  « J’ai eu une réunion importante avec le ministre rwandais des Affaires étrangères Vincent Biruta aujourd’hui en marge de mes réunions du G20 à Bali. J’ai souligné la profonde préoccupation des États-Unis au sujet de la persistante violence dans l’est de la RDC et j’ai appelé le Rwanda à prendre des mesures actives pour faciliter la désescalade », a annoncé Antony Blinken sur Twitter.


  • SECURITE

Ituri : 2 morts et 17 maisons incendiées à la suite d’un conflit communautaire à Kinyabongo

Deux personnes sont décédées et de nombreuses autres ont été blessées à la suite d’un conflit communautaire ayant dégénéré, depuis une semaine à Kinyabongo, village situé entre Marabo et Sota, dans le territoire d’Irumu (Ituri). Cette information a été rapportée, mardi 15 novembre, à Radio Okapi. Selon des sources de sécurité, un milicien du Front Patriotique et Intégrationniste du Congo (FPIC) a été retrouvé mort au village Kinyabongo.Un autre membre de cette milice a été abattu après avoir été kidnappé par des personnes non autrement identifiées à Marabo centre.En représailles, ces miliciens ont incendié 17 maisons au village Kinyabongo après leur incursion, en tirant plusieurs coups de feu.C’est ce qui a poussé de nombreux habitants de Kinyabongo et villages proches à quitter la zone où, la circulation a été interrompue entre les entités en conflits.

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