Brèves matinales de ce lundi 14 nov. 2022

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Ce document est un condensé de la presse nationale et internationale, il ne reflète en aucun cas le point de vue du Centre Carter. La sélection d’articles présentée n’a pas vocation à être exhaustive.

SOMMAIRE


  • DROITS HUMAINS

Equateur : évasion spectaculaire à la prison de Gbadolite, 75 détenus se font la malle 2 morts pendant l’opération

Deux personnes sont mortes et sept autres blessées grièvement au cours d’une évasion à la prison centrale de Gbadolite (Nord-Ubangi) le dimanche 13 novembre. Selon les informations de ACTUALITE.CD, au moins 75 détenus (sur 157) ont pu quitter la prison pendant l’opération. Parmi les victimes, il y a un réfugié centrafricain.

L’évasion a eu lieu pendant une opération d’évacuation des fosses septiques. Certains détenus ont escaladé le mur de la prison et d’autres ont forcé l’entrée principale du complexe carcéral obligeant les gardes à ouvrir le feu. 

” Je demande à la population d’être vigilante en vue d’arrêter toute personne suspecte (…). C’est pour chercher à récupérer ces évadés qui constituent un danger au regard des actes pour lesquels ils ont été mis aux arrêts ” , a déclaré Joseph Molegbe Damba , Maire de la ville de Gbadolite.

Le terrorisme s’intensifie à travers l’Afrique, exploitant l’instabilité et les conflits

L’intensification du terrorisme, qui est une menace majeure pour la paix et la sécurité internationales, est actuellement le plus durement ressentie en Afrique, a déclaré jeudi la Vice-Secrétaire générale de l’ONU au Conseil de sécurité.

« Les terroristes et les extrémistes violents, dont Daech, Al-Qaïda et leurs affiliés, exploitent l’instabilité et les conflits pour accroître leurs activités et intensifier les attaques à travers le continent », a déclaré Amina Mohammed au nom du Secrétaire général António Guterres. « Leur violence insensée, alimentée par la terreur, a tué et blessé des milliers de personnes et beaucoup d’autres continuent de souffrir de l’impact plus large du terrorisme sur leurs vies et leurs moyens de subsistance », a-t-elle ajouté devant les membres du Conseil de sécurité.

Aggravation de l’instabilité et de la souffance humaine

La misogynie étant au cœur de l’idéologie de nombreux groupes terroristes, les femmes et les filles en particulier portent le poids de l’insécurité et des inégalités.

Et au cours des deux dernières années, certaines des filiales les plus violentes de Daech se sont développées, augmentant leur présence au Mali, au Burkina Faso et au Niger ainsi que vers le sud dans le golfe de Guinée.

« Les groupes terroristes et extrémistes violents aggravent l’instabilité et la souffrance humaine. Et ils peuvent replonger un pays sortant d’une guerre dans les profondeurs du conflit », a rappelé la haute responsable onusienne.

Les terroristes, les groupes armés non étatiques et les réseaux criminels poursuivent souvent des stratégies alimentées par la contrebande, la traite des êtres humains et d’autres méthodes de financement illicite – se faisant parfois passer pour des forces armées légitimes.

Et tandis que les outils numériques propagent la haine et la désinformation, les terroristes et autres groupes criminels exploitent les tensions intercommunautaires et l’insécurité alimentaire déclenchées par le changement climatique.

Dans le monde hyper-connecté d’aujourd’hui, Mme Mohammed a rappelé que la propagation du terrorisme en Afrique n’est « pas une préoccupation pour les seuls États membres africains ». « Le défi nous appartient à tous. La lutte contre le terrorisme international nécessite des réponses multilatérales efficaces », a-t-elle dit.

COP27 : le chef de l’ONU réclame une « tolérance zéro » pour l’écoblanchiment

Alors qu’un nombre croissant de gouvernements et d’acteurs non étatiques s’engagent à être sans carbone, la réalité de nombreux engagements « net zéro » laisse à désirer, a dénoncé le Secrétaire général de l’ONU alors que son groupe d’experts sur la question a publié mardi son premier rapport.

Le rapport dénonce l’écoblanchiment (greenwashing) – induire le public en erreur en lui faisant croire qu’une entreprise ou une entité fait plus pour protéger l’environnement qu’elle ne le fait en réalité – et les faibles engagements « net zéro ».

Selon les experts, les acteurs ne peuvent prétendre être « net zéro » tout en continuant à construire ou à investir dans de nouveaux approvisionnements en combustibles fossiles ou dans des activités destructrices pour l’environnement. Ils ne peuvent pas non plus participer ou faire participer leurs partenaires à des activités de lobbying contre le changement climatique ou simplement présenter une partie des actifs de leur entreprise tout en cachant le reste.

« Nous devons avoir une tolérance zéro pour l’écoblanchiment ‘net zéro’. Le rapport du groupe d’experts d’aujourd’hui est un guide pratique pour garantir des engagements ‘net zéro’ crédibles et responsables », a déclaré le chef de l’ONU, António Guterres, lors de la présentation du rapport à la Conférence des Nations Unies sur le climat, la COP27, à Charm El-Cheikh, en Égypte.

L’année dernière, lors de la COP26 à Glasgow, M. Guterres avait annoncé qu’il nommerait un groupe d’experts pour remédier à un « excès de confusion et un déficit de crédibilité » concernant les objectifs « net zéro » des entités non étatiques.

  • DROITS DES FEMMES

Conférence africaine sur la masculinité positive à Dakar : Les participants appellent à l’arrêt des violences contre les femmes

Elle a pris fin le jeudi 10 novembre 2022 à Dakar au Sénégal. La Conférence africaine sur la masculinité positive tenue dans la capitale Sénégalaise, s’est clôturé par un appel à cesser les violations sur les femmes.

En effet, dans leurs recommandations, les participants ont appelé à l’arrêt des violences contre les femmes et les filles. Le président de la République, Macky Sall, président en exercice de l’Union africaine (UA) et la président de la Commission de ladite organisation, Moussa Faki Mouhamat, présents à cette activité, ont tous les deux dénoncé les préjugés qui maintiennent les femmes africaines dans une violence injustifiée.

Macky Sall, a ainsi plaidé pour un changement de comportement :

« Nous sommes ici pour susciter une prise de conscience, mais aussi pour agir contre toutes formes de violences à l’endroit des femmes et des filles. N’oublions surtout pas que cette violence n’est pas que physique. Elle est aussi morale, par le harcèlement, des menaces, des insultes et autres propos désobligeants ou humiliants qui blessent autant sinon plus que les violences physiques. Lutter contre ces pratiques d’un autre âge est d’autant plus juste et légitime qu’aucune religion, qu’aucune loi, aucune règle sociale ne fait l’apologie de la violence contre un être humain », a-t-il dit

Agression rwandaise : réaffirmant leur soutien aux FARDC, des Congolaises appellent le Conseil de sécurité à prendre une résolution instituant « le Tribunal international pour la RDC »

Des femmes congolaises, toutes tendances confondues ont organisé une rencontre au siège du Cadre Permanent de Concertation de la Femme Congolaise (CAFCO) le 11 novembre. Dans une déclaration parvenue à ACTUALITE.CD, elles dénoncent la vulnérabilité dans laquelle elles vivent suite à une situation d’insécurité grandissante depuis trois décennies qui ne leur assure pas les droits économiques, sociaux et culturels.  « La République Démocratique du Congo est confrontée à une instabilité due aux attaques des groupes armés, forces négatives, mouvements terroristes, soutenus par ses pays voisins. Cette recrudescence d’insécurité entraîne des violations massives des droits humains en général et ceux des femmes et des enfants en particulier, notamment plus ou moins 12 millions de morts, des survivantes des violences sexuelles, déplacés internes et externes (réfugiés) des populations civiles. (…) Actuellement, une partie de la province du Nord-Kivu est sous le contrôle des rebelles du M23 soutenus par le Rwanda. Les populations de cette zone Est sont obligées de fuir les affrontements entre les forces loyalistes et ce mouvement rebelle, certaines ont trouvé la mort, et d’autres passent la nuit à la belle étoile, exposés aux différentes épidémies dont les maladies respiratoires, choléra, rougeole et autres », peut-on lire dans ce document.

  • SITUATION POLITIQUE

    RDC: nouveaux pourparlers de paix à partir du 21 novembre à Nairobi

    Une récente offensive du M23 qui a repris les armes fin 2021, a vu le groupe s’avancer vers Goma, capitale provinciale du Nord-Kivu de plus d’un million d’habitants, et alimente les tensions entre la RDC et le Rwanda. Kinshasa accuse Kigali de soutenir le M23, ce que les autorités rwandaises démentent. ” La prochaine session du dialogue de paix sur la situation dans l’est de la RDC est prévue pour commencer le 21 novembre à Nairobi “, capitale du Kenya, a annoncé l’EAC dans un communiqué publié sur Twitter. Ni les participants, ni la durée des discussions n’ont été précisés. Les nouvelles violences du M23 ont provoqué un regain de tension entre la RDC et le Rwanda, accusé par Kinshasa depuis le début de l’année de soutien actif à cette rébellion.  Les initiatives diplomatiques se multiplient pour tenter de résoudre le conflit. Le président angolais João Lourenço, qui préside la Conférence internationale sur la région des Grands Lacs (CIRGL), a rencontré vendredi son homologue rwandais Paul Kagame, puis le lendemain le chef d’État congolais Félix Tshisekedi.

    Martin Fayulu : « Au lieu de recevoir 903 soldats kenyans, entraînez plutôt ces policiers pour libérer Bunagana »

    Le président de l’ECIDé et une des principales figures de l’opposition en RDC est rentré ce dimanche à Kinshasa après une longue périple en Occident. Des policiers ont bouclé les zones périphériques de l’aéroport de N’Djili pour empêcher la tenue de la marche pacifique de l’ECIDé prévue ce dimanche pour dénoncer l’agression rwandaise.

    Martin Fayulu, interdit de marcher, a été conduit sous escorte de la police.

    De son avis, « plus de 2 000 policiers » ont été mobilisés pour l’empêcher de tenir sa manifestation publique. « Une cinquantaine de jeeps, des camions à jet d’eau chaude » ont aussi été investis pour « réprimer la marche des paisibles citoyens ». « Plutôt que d’affronter le Rwanda et l’Ouganda qui agressent la RDC, ceux qui ont usurpé le pouvoir du peuple préfèrent mobiliser les moyens de l’Etat contre les paisibles citoyens qui se dirigent vers l’aéroport de N’djili pour m’accueillir. Quelle irresponsabilité ? », a dénoncé Fayulu via Twitter quelques heures avant son atterrissage. Au-delà de dénoncer, Martin Fayulu a fait cette recommandation au régime de Tshisekedi : « Au lieu de recevoir 903 soldats kényans, entraînez plutôt ces policiers pour libérer Bunagana, protéger Goma et rétablir la paix à Kwamouth ». Le retour de Fayulu ce dimanche devrait être couplé à une marche pacifique pour dénoncer l’agression rwandaise et témoigner le soutien aux FARDC au front.

    Retour de Martin Fayulu à Kinshasa : la police interdit tout attroupement

    Le commissariat provincial de la police nationale a demandé, samedi 12 novembre, aux sympathisants du parti politique ECIDE (Engagement pour la citoyenneté et le développement) de ne pas se regrouper pour l’accueil à l’aéroport de N’djili de leur leader Martin Fayulu. De son côté, ce dernier qui rentre au pays ce dimanche a invité sa base à lui réserver un accueil chaleureux. Dans une interview à Radio Okapi, le commissaire provincial de la police, Sylvano Kasongo, indique que, d’après les instructions de l’autorité urbaine de Kinshasa, cette initiative de l’ECIDE est interdite. Voilà pourquoi il demande à tout un chacun de vaquer librement à ses occupations. Cet officier de la PNC fait savoir qu’il ne permettra aucun attroupement surtout en cette période où, des chefs d’Etats étrangers arrivent et repartent à partir de l’aéroport de N’djili.

    Kinshasa : Uhuru Kenyatta appelle les Congolais à l’unité

    Uhuru Kenyatta, ancien président du Kenya désigné facilitateur du processus de Nairobi par la Communauté d’Afrique de l’Est (EAC), séjourne à Kinshasa depuis dimanche 13 novembre. Dans une interview exclusive accordée à Radio Okapi, Uhuru Kenyatta appelle tous les Congolais au patriotisme et les groupes armés, à déposer les armes pour une paix durable.

    L’ex-président kenyan appelle les Congolais à l’unité :

    « Mes frères et sœurs Congolais, je voudrais vous dire ceci : il y a ceux qui viennent d’ailleurs pour vous diviser.  Mais ils ne vous divisent pas parce qu’ils vous aiment. Ils vous divisent pour leurs intérêts qu’ils cherchent dans votre pays. C’est la responsabilité de tout Congolais ». Pour lui, les Congolais doivent plus que jamais développer le patriotisme, vivre et travailler ensemble.

    Uhuru Kenyatta exhorte ainsi tous les combattants des groupes armés à déposer les armes : « Sachez que les armes ne font seulement des victimes. Elles ne peuvent jamais vous amener le développement et la richesse ».

    Embargo sur les armes : « C’est une injustice flagrante qui constitue pour les congolais un soutien à ceux qui nous combattent » (C. Lutundula)

    Le vice-premier ministre, ministre des Affaires Étrangères, Christophe Lutundula s’est exprimé, le vendredi 11 novembre lors d’une réunion préparatoire hebdomadaire, au sujet de l’embargo sur les armes imposé à la RDC par le Conseil de Sécurité des Nations-Unies. Répondant à la déclaration du Président du comité des sanctions de l’ONU selon laquelle l’embargo sur les armes ne concerne pas le gouvernement congolais, le Chef de la diplomatie congolaise a souligné que c’est pour une catégorie d’armes qui n’est pas encore abrogée. D’après le VPM Christophe Lutundula, il n’y a aucune raison aujourd’hui qui puisse expliquer le maintien de la RDC dans une situation d’un pays sur lequel pèse une hypothèque de méfiance. « Il y a des banques, des transporteurs même ceux qui fabriquent les armes, ils ne veulent pas traiter avec nous parce qu’il y a les Nations-Unies. Vous êtes sur la liste noire. Le monde des commerçants, des marchands d’armes est frileux. Personne ne veut avoir des problèmes avec les Nations-Unies », a-t-il déclaré

    • SECURITE

    Nord-Kivu : les FARDC repoussent l’attaque du M23 à Kibumba

    Les FARDC ont repoussé, dimanche 13 novembre, l’attaque des rebelles du M23 à Kibumba, territoire de Rutshuru (Nord-Kivu). Des sources sur place renseignent que ces rebelles ont tenté en vain de faire incursion dans Kibumba, en passant par Kigeri.Selon les mêmes sources, l’armée nationale se comporte très bien sur le terrain et maintient le contrôle de Kibumba malgré de fausses informations distillées sur certains réseaux sociaux. Les rebelles de M23 se sont hasardés de contourner les positions des FARDC pour avancer vers Kanyamahoro mais ils n’ont pas réussi de pénétrer dans cette zone, dans le territoire de Nyragongo.Avec les tentatives de ces rebelles, les des coups de feu ont été entendus, ce dimanche, du côté de Kakomero vers les frontières de Kigeri et Katizi, séparant les territoires de Rutshuru et de Nyiragongo. Entre-temps, l’armée loyaliste multiplie des efforts pour reconquérir les localités encore sous contrôle des rebelles.

    Guerre dans l’Est : environ deux cents jeunes de Rutshuru intègrent les rangs des FARDC

    Près de deux cents jeunes du territoire de Rutshuru, dans le Nord-Kivu, ont accepté volontiers d’intégrer les rangs des Forces armées de la RDC (FARDC). Ces jeunes disent avoir répondu à l’appel à la mobilisation générale lancé récemment par le chef de l’Etat, Félix Tshisekedi, lors de son adresse à la nation dans un contexte d’agression et de la crise endurcie entre Kinshasa et Kigali, le premier accusant le second d’appuyer militairement les rebelles du M23 pour déstabiliser la paix à l’Est du pays. Ces jeunes de Rutshuru ont été envoyés dimanche à Goma pour se joindre à d’autres jeunes qui sont déjà dans le même processus de recrutement.Alors que le territoire de Rutshuru est le théâtre des affrontements entre les FARDC et les rebelles du M23, qui occupent certaines de ses localités, ces jeunes n’ont pour seul objectif que de combattre ce groupe armé et défendre l’intégrité territoriale.

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