Ce document est un condensé de la presse nationale et internationale, il ne reflète en aucun cas le point de vue du Centre Carter. La sélection d’articles présentée n’a pas vocation à être exhaustive.
SOMMAIRE
- RDC : le Pape François arrive ce mardi à Kinshasa sur fond de crise sécuritaire dans l’Est
- Agression dans l’Est : les FARDC, la Monusco et la force de l’EAC appelées à protéger la population de Bwisa contre les représailles des M23
- Appui au processus électoral : la MONUSCO transporte 6 tonnes de matériel pour l’antenne locale de la CENI à Beni
- Présidentielle en RDC : « nous encourageons les femmes à se prononcer et postuler », Carine Kanku
- RDC-Salamabila : CAFCO demandent à Sama Lukonde de « se saisir rapidement du dossier afin de rétablir la paix et l’autorité de l’Etat »
- Felix Tshisekedi demande à l’ONU d’infliger les sanctions aux autorités rwandaises et aux terroristes du M23
- Paul Kagame : M23 en RDC, Tshisekedi, Macron, présidentielle au Rwanda… L’entretien exclusif en vidéo
- Sud-Kivu : un policier blessé lors de l’attaque de l’ile d’Ibinja attribuée à la marine rwandaise
- Ituri : 5 morts dans une nouvelle violence des miliciens CODECO
- DROITS HUMAINS
RDC : le Pape François arrive ce mardi à Kinshasa sur fond de crise sécuritaire dans l’Est
Le Pape François arrive ce mardi 31 janvier à Kinshasa, capitale de la République démocratique du Congo pour un voyage apostolique, initialement prévu en juillet 2022. Il se rend dans un pays qui avait déjà accueilli le pape Jean-Paul II en 1980 et 1985 et qui compte, selon le Vatican, 40% de catholiques. Enthousiaste pour ce déplacement, il a, sur son compte twitter, salué le peuple congolais qui l’attend : « Demain [mardi 31 janvier], je partirai pour un voyage apostolique en République démocratique du Congo et en République du Soudan du Sud. Je salue avec affection ces chers peuples qui m’attendent. Je demande à chacun, s’il vous plaît, d’accompagner ce voyage par la prière ».La CENCO lance un appel pressant aux fidèles catholiques, aux hommes et aux femmes de bonne volonté à se remobiliser pour réserver au Pasteur de l’Eglise universelle, un accueil digne de son rang.Au moins 1 million de personnes sont attendues pour la messe qui sera dite à l’esplanade de l’aéroport de Ndolo.
L’avancée des terroristes du M23 soutenus par le Rwanda inquiète les notables de la chefferie de Bwito dans la province du Nord-Kivu. Préoccupent, ils ont appelé la Monusco et les forces de la communauté de l’Afrique de l’Est (EAC) ainsi que les FARDC, à suivre de près cette situation afin d’éviter les représailles des M23 sur la population, notamment dans le groupement de Kihondo, à cause de la présence des groupes armés locaux dans cette entité. Ainsi, Isaac Kibira, un notable de ce territoire a soutenu que depuis quelques jours les terroristes renforcent de plus en plus leurs positions en hommes et en munitions. « Les terroristes du M23 qui sont basés au niveau de Mabenga et Kahunga viennent de renforcer leurs positions. Des militaires sont venus du Rwanda, au moins 3 véhicules sont arrivés au niveau de Kahunga et Mabenga pour aller renforcer les autres rebelles avec des matériels de guerre. En tout cas l’attaque est imminente au niveau de la Rwindi. Au niveau de Kishishe, ils ont renforcé en hommes et en munitions », a dit Isaac Kibira.
La MONUSCO a acheminé ce lundi 30 janvier 2023 de Goma à Beni 6 tonnes de matériel électoral de la Commission électorale nationale indépendante (CENI). Ce qui porte à trois, le nombre total de vols effectués par la Misson des Nations Unies au Congo dans le cadre de son appui à la CENI au Nord-Kivu, après les rotations de jeudi et samedi de la semaine dernière. Quelque 16 tonnes de matériel électoral ont ainsi été transportées par air par la MONUSCO depuis le 26 janvier dernier, en prévision du lancement des opérations de d’identification et d’enrôlement des électeurs censées démarrer le 16 février prochain dans la ville et le territoire de Beni, pour prendre fin le 13 mars 2023.Dans quelques jours, environ 1220 agents électoraux – dont des opérateurs de saisie – recrutés récemment vont suivre une formation avant le démarrage desdites opérations.
- DROITS DES FEMMES
Présidentielle en RDC : « nous encourageons les femmes à se prononcer et postuler », Carine Kanku
Le processus électoral avance à grand pas et des acteurs de la société civile, des artistes ou des politiques expriment clairement leurs ambitions par rapport aux législatives provinciales et nationales. Dans une interview accordée au Desk Femme d’Actualite.cd, Carine Kanku, coordonnatrice nationale de la DYNAFEC appelle les Congolaises à se prononcer également.
« Nous allons bientôt lancer les ateliers de renforcement des capacités destinés aux potentielles candidates des élections de 2023. L’annuaire qui reçoit chaque jour les postulantes fait état de plus de 500 femmes qui espèrent arracher des postes au niveau des Assemblées tant nationales que provinciales. Il nous permet également d’identifier le type d’accompagnement qui sera adapté à chacune d’elles », explique Carine Kanku.
Par ailleurs, la Dynamique des femmes candidates de la RDC a réuni ses membres le week-end dernier pour célébrer le nouvel an et dresser les bilans et perspectives. Son plan stratégique 2023-2027 va porter sur trois axes, à savoir : surveiller et contribuer à l’effectivité de la parité homme-femme dans les espaces de prise des décisions, à l’autonomisation politique, économique et socio-culturelle de la femme, ainsi qu’à l’amélioration de la participation des femmes au processus électoral et à la gouvernance.
Depuis lundi, des vidéos qui dépeignent des scènes de violences physiques extrêmes contre des femmes et des jeunes filles à Salamabila (province du Maniema) sont devenues virales sur les réseaux sociaux.Dans une déclaration publique, CAFCO dénonce ces actes et appelle le chef du gouvernement à l’action. Le cadre permanent de concertation de la femme congolaise (CAFCO) estime que ces traitements sont « cruels, inhumains et dégradant. Des scènes de bastonnade et barbarie administrées aux populations en plein air, par la milice Mai-mai Malaika, sont une méconnaissance, un déni et un mépris des droits humains, cela entame la dignité inhérente à tous les membres de la famille humaine et nous rappellent la période coloniale de triste mémoire ». Pour cette plateforme de référence pour la promotion, la protection et la défense des droits de la Congolaise, cette situation vient accentuer la douleur que le pays endure déjà avec l’insécurité qui sévit dans certaines provinces, particulièrement au Nord-Kivu et en Ituri, ayant comme conséquences le déplacement massif des populations, la pauvreté, les pertes en vies humaines, les violences de tout genre et les violations flagrantes des droits humains
- SITUATION POLITIQUE
Le Président Félix- Tshisekedi demande au Conseil de sécurité de l’ONU d’infliger des sanctions individuelles et collectives aux autorités rwandaises, aux terroristes du M23 ainsi qu’à l’État rwandais. Il l’a dit ce lundi 30 janvier à Kinshasa au cours de son adresse devant le corps diplomatique accrédité en République démocratique du Congo.
« Je réitère la demande du gouvernement congolais, introduite depuis septembre dernier auprès du Conseil de sécurité des Nations unies, d’examiner le rapport des experts de l’ONU sur la situation sécuritaire dans l’est, du reste déjà distribué aux Etats membres et d’infliger les sanctions individuelles et collectives aux autorités rwandaises, aux terroristes du M23 ainsi qu’à l’Etat rwandais qui bafoue le droit international et commet des crimes ainsi que des violations graves des droits de l’homme au Nord-Kivu », a réclamé Felix Tshisekedi.
Dans un contexte de tensions exacerbées entre son pays et la RDC, le président rwandais a accordé une interview exclusive à Jeune Afrique. Nous vous proposons de la découvrir ici. Du rapport de l’ONU affirmant qu’il existe des « preuves » de « l’intervention directe des forces de défense rwandaises » aux côtés des rebelles du M23 à ses relations pour le moins difficiles avec son homologue congolais Félix Tshisekedi, en passant par l’éventualité de sa candidature à un nouveau mandat en 2024, Paul Kagame revient, dans l’entretien qu’il a accordé à Jeune Afrique, sur les dossiers cruciaux dans les Grands Lacs. Les meilleurs moments de l’interview sont à découvrir ci-dessous en vidéo. Pour lire l’intégralité de l’interview, cliquez ici (YouTube).
En RDC, la visite du pape François suscite de nombreuses attentes
Le pape François entame cette semaine son voyage apostolique en Afrique. Il se rend en République démocratique du Congo (RDC) ce mardi 31 janvier, puis au Soudan du Sud vendredi. Son arrivée à Kinshasa est très attendue alors qu’il devait s’y rendre en juillet dernier ; son voyage avait été reporté pour des raisons de santé, selon le Vatican. Il ne se rendra pas à Goma, dans l’Est, à cause du conflit, à la grande déception des populations victimes des attaques dans la région. Une visite à quelques mois de l’élection présidentielle qui doit se tenir en décembre. Les attentes sont très nombreuses dans ce pays de 110 millions d’habitants, dont plus de 40% sont catholiques – ce qui en fait le plus grand bassin de catholiques d’Afrique –, alors que se multiplient des églises évangéliques ou églises du réveil.
Un message de Paix et réconciliation
C’est donc surtout un message de paix et de réconciliation qu’attendent les Congolais, comme le souligne Monseigneur Marcel Utembi, président de la Conférence épiscopale du Congo. « Le pape est toujours sensible à ce qu’il se passe dans la sous-région, mais particulièrement en RDC. En lançant des messages de compassion, de solidarité, au besoin même de dénonciation de tous ces crimes dans la région. Nous pensons que le pape, en pèlerin de la paix, aura certainement un message d’interpellation, de dénoncer le mal, les violences et appeler les différentes parties prenantes à s’entendre, à être plutôt artisans de paix. »
- SECURITE
Sud-Kivu : un policier blessé lors de l’attaque de l’ile d’Ibinja attribuée à la marine rwandaise
Le calme est revenu sur l’île d’Ibinja dans le territoire de Kalehe (Sud-Kivu), après l’échange de tirs, dans la soirée de samedi 28 janvier, entre des soldats identifiés par des témoins comme étant de la marine rwandaise et la police lacustre de la RDC. Le bilan fait état d’un policier congolais blessé par balle et des dégâts matériels importants.
Les faits remontent à samedi 28 janvier aux environs de 18h45’. Des témoins affirment avoir aperçu les militaires de la marine Rwandaise qui ont débordé de plus de 500 mètres dans les eaux congolaises du lac Kivu. La marine rwandaise a tiré plusieurs coups de feu sur un poste de surveillance des forces de défense et de sécurité lacustre congolaise. Il s’en est suivi la riposte de la police lacustre du Sud-Kivu. Ces informations sont confirmées par plusieurs sources sécuritaires au Sud-Kivu. Le bilan fait état d’un élément de la police lacustre blessé par balle, des maisons endommagées et bien d’autres dégâts matériels.
Ituri : 5 morts dans une nouvelle violence des miliciens CODECO
Au moins 5 personnes ont été tuées au cours d’une nouvelle incursion perpétrée par les miliciens CODECO la nuit du dimanche à ce lundi 30 janvier 2023 à Tololo, une localité située dans le territoire de Mambasa, en Ituri. D’après le député national Emmanuel Leku Apuobo qui a été interrogé par la presse locale de Mambasa, parmi les victimes figurent deux femmes. Ces derniers, a-t-il affirmé, ont traversé la rivière Ituri pour pénétrer le village de Talolo avant de commettre ces exactions ».L’élu de Mambasa appel les autorités de l’état de siège à imposer la paix dans cette partie secouée par plusieurs groupes armés.