Les médias sont appelés à fournir plus d’efforts pour que les femmes soient massivement élues lors de prochaines élections prévues en décembre 2023. Appel lancé par le consortium AFEM, FPM, KJN et SOS IJM lors d’un café de presse sur le rôle et la place des femmes pendant les élections.
Cette activité a été organisée le samedi 23 septembre 2023 à Bukavu, chef-lieu de la province du Sud Kivu en République Démocratique du Congo.
Au cours de cette activité, les participants ont constaté que plusieurs femmes ont des ambitions politiques mais ne sont pas soutenues par les médias pour les mûrir.
Outre ce défi, les participants à ce café de presse dont notamment les membres des organisations de la société, les femmes politiques et les journalistes sont revenus le faible pouvoir économique des femmes, les pesanteurs socio-culturels, les lois non contraignantes en faveur des femmes, la faible préparation des femmes elles-mêmes, pour ne citer que ceux-là.
Pour Me Caddy Adzuba, présidente de la Fondation Pélagie Muhigirwa FPM et PCA de l’Association des Femmes des Médias AFEM, les médias traditionnels et sociaux ont une influence considérable qui une fois mise au profit des femmes, l’élection de ces dernières peut être possible.
« C’est le moment d’accorder la place aux femmes, on ne va rien perdre en votant pour elles, au contraire on gagne car ce changement longtemps rêvé, va venir d’elles. Les médias traditionnels et sociaux sont appelés à multiplier les efforts dans cette phase du processus électoral pour que les femmes soient cette fois ci élues.
Je prends l’exemple de 2006, personnellement j’étais encore journaliste, j’ai vu le rôle que nous avons joué avec la société civile. On avait même organisé la caravane des médias pour les élections et la paix et nous avons sillonné le nord Kivu et le Sud Kivu pour sensibiliser sur les élections et tout le monde s’est approprié. Et donc c’est possible encore pour les médias de travailler sur l’encrage communautaire des femmes politiques » insiste Caddy Adzuba
A elle de préciser que les organisations de défense des droits des femmes restent apolitiques, c’est pourquoi leurs interventions se limitent à la sensibilisation, mobilisation communautaire et le renforcement des capacités. C’est aux femmes candidates de renforcer les actions par d’autres stratégies.
Signalons que ce café de presse est l’une des activités du projet Voix et leadership des femmes mis en œuvre grâce à l’appui financier des affaires mondiales du Canada exécuté par le centre carter en partenariat avec le consortium AFEM, FPM, KJN et SOS IJM.
Alice W’IRAGI
Source: mamaradio