Tous les Congolaises et congolais se mobilisent pour les échéances électorales en République Démocratique du Congo. La Dynamique des Femmes Candidates, DYNAFEC aussi, affûte ses armes à travers sa coordonnatrice nationale, Carine Nkaku, qui s’est donnée comme mission, d’avoir plus des femmes élues aux élections à venir. C’est dans ce sens que cette Asbl a lancé le projet d’identification des potentielles candidates aux scrutins, afin d’atteindre une parité effective 50/50 hommes-femmes. Carine Kanku l’a relevée dans une interview exclusive accordée à la rédaction de Pourelle.info, le jeudi 19 janvier 2023.
Pourelle.info : Qu’est ce qui a motivé la Dynafec a lancé ce projet ?
Carine Kanku: Nous voulons avoir une participation accrue des femmes dans les échéances électorales prochaines. Raison pour laquelle nous avons estimé que c’est mieux d’abord que les femmes potentielles candidates soient clairement identifiées.
PI : La RD Congo a 26 provinces, la DYNAFEC a-t-elle suffisamment de temps pour identifier les femmes dans les 26 provinces ?
CK : Oui, les élections se tiendront dans les 26 provinces que compte notre pays, et la DYNAFEC va identifier les femmes partout. Mais comme c’est un projet pilote, nous avons d’abord ciblé 8 provinces que sont la Tshopo, Kinshasa, l’Équateur, le Haut-Katanga, la Mongala, le Lualaba, la Lomami et le Kasaï-Oriental, avec l’appui technique et financier de l’Onufemme RDC.
PI : Quel est réellement l’objectif de ce projet ?
CK : Notre objectif est d’avoir plus de femmes aux postes électifs cette fois surtout que la constitution le consacre en son article 13. Et aussi dans la nouvelle loi électorale qui vient appuyer cette motivation dans son alinéa 3 article 13 qui encourage des partis politiques à aligner plus des femmes, afin de payer la caution à moitié.
PI : Après ces provinces pilotes, la DYNAFEC pourra-t-elle continuer avec le projet ?
CK : Les 8 provinces ciblées vont permettre à la DYNAFEC de continuer dans les autres provinces, étant donné que les élections ont un caractère exclusif, nous tenons à avoir les portraits des femmes avec une stratégie claire qui sera mise en place à travers un questionnaire qui permet à la Dynafec de booster les femmes candidates, pour qu’il y ait plus que 10% des femmes comme lors des élections de 2018.
PI : Dans les provinces ciblées, avez-vous trouvé des femmes désireuses de faire la politique active ?
CK : Malheureusement pas nombreuse. Il n’y a pas vraiment de femmes qui ont des ambitions politiques en province suite à la marginalisation dont elles ont toujours subi. Je crois que les efforts doivent être fournis pour améliorer cela.
Nous pensons que cette fois-ci il y aura une amélioration, puisque quelques femmes manifestent la volonté d’être candidates, nous ferons leur plaidoyer et nous allons les accompagner dans la formation.
PI : Aux femmes qui sont engagées sur la voix de faire la politique active, qu’est-ce que la DYNAFEC leur dit ?
CK : La DYNAFEC ne fait que motiver les femmes à pouvoir se manifester d’abord au niveau de leurs partis politiques, ensuite elle mettra à leur disposition des outils nécessaires pour savoir comment se tenir en public, comment mener une campagne etc. tout en rappelant que la DYNAFEC dispose d’un incubateur des experts qui vont accompagner toutes ces femmes.
PI : Carine Kanku quel est votre message aux femmes qui aspirent à faire de la politique ?
CK : La DYNAFEC appelle toutes les femmes potentielles candidates à ne pas traîner leur pas. Être engagée en politique, c’est juste servir le pays, c’est un devoir patriotique, qui est ouvert à la participation des femmes et des hommes. Nous insistons sur la participation égalitaire pour que la voix de la femme soit attendus dans les instances de prise des décisions sur la vie de la population.
Nous sommes une association qui regroupe les femmes des différents partis politiques de la majorité au pouvoir comme de l’opposition potentielles candidates, car l’objectif c’est d’avoir plus de femmes à l’issue des élections de 2023.
PI : Merci à vous Madame Carine Kanku
CK : C’est à nous de vous remercier
Christian Mukaya
Source: Pourelle.info