Ce document est un condensé de la presse nationale et internationale, il ne reflète en aucun cas le point de vue du Centre Carter. La sélection d’articles présentée n’a pas vocation à être exhaustive.
SOMMAIRE
- Le Pape en RDC : un million de personnes attendues à Ndolo
- Kwango : victimes des menaces et arrestations arbitraires, les journalistes décrètent 3 jours sans médias
- Kabare : le consortium FPM-AFEM-KJN-SOS/IJM sensibilise les communautés sur le non-respect du droit à l’héritage
- Violences à Salamabila : au Maniema, les organisations féminines projettent des actions
- RDC : des femmes violentées sous prétexte de jupes trop courtes (gouvernement)
- Pape François : « La RDC souffre, surtout dans l’Est du pays, en raison d’affrontements armés et de l’exploitation »
- Goma : l’armée alerte sur la présence des forces spéciales de RDF chargé de commettre un massacre ciblé contre des Tutsis congolais
- L’ONU appelle Kinshasa et Kigali à la retenue et au dialogue
- Ituri : dimanche ensanglanté en Ituri, au moins 14 personnes tuées à Walese Vonkutu
- Masisi : les rebelles du M23 mènent des patrouilles à Kitshanga
- DROITS HUMAINS
Le Pape en RDC : un million de personnes attendues à Ndolo
Le pape François sera en visite en RDC du 31 janvier au 3 février prochains. A l’occasion, ACTUALITE.CD a réalisé des entretiens avec quelques personnalités. Jésus-Noël Sheke de l’Agence E-Proxy Group chargé de l’aménagement des sites, s’est confié à la rédaction sur les commodités mises en place particulièrement sur le site de Ndolo. Un million de personnes sont attendues sur cet espace accessible à partir de 30 entrées et évacuable en sept minutes. A l’intérieur, l’équipe technique travaille sur une surface de 850 000 m2. 30 zones distinctes sont identifiées « pour éviter un mouvement de masse incontrôlé.
Les radios et télévisions ne vont pas ouvrir pendant 3 jours à dater de ce vendredi dans la province du Kwango. La décision est de l’Union nationale de la presse du Congo, section de Kwango qui dénonce les arrestations arbitraires, des menaces et intimidations dont sont victimes les journalistes de la part des autorités politiques dans cette partie du pays. C’est notamment le cas du journaliste Olivier Makambu qui totalise deux mois en prison. Les raisons de son incarcération ne sont pas toujours connues. Le président de l’UNPC, section de Kwango, Georges Kilumbu dénonce des violations flagrantes de la liberté de presse et plaide pour un environnement favorable pour l’exercice du métier de journaliste au Kwango. ” Suite à ces traitements, l’UNPC, avec les journalistes, a décrété une période de trois jours sans médias. Le message que nous voulons passer c’est que les autorités politico-administratives doivent reconnaître que nous sommes le quatrième pouvoir. Elles doivent nous laisser faire notre métier avec le respect de l’éthique et la déontologie. Qu’elles respectent notre métier comme nous respectons les leurs. Qu’ils laissent d’enfreindre la liberté de presse” a-t-il indiqué.
- DROITS DES FEMMES
Le Consortium FPM-AFEM-KJN-SOS/IJM sensibilise les communautés de Bugushu, village du groupement de Bushumba en territoire de Kabare à 8km de la cité de Kavumu au Nord de la ville de Bukavu sur les droits des femmes. La sensibilisation a été tournée vers : « la problématique des inégalités lors du processus d’héritage, un frein à l’épanouissement des femmes à Kabare. » Cette activité s’inscrit dans le cadre du projet Voix et Leadership des Femmes, VLF fiancé par le gouvernement Canadien à travers son partenaire centre Carter. Le programme voix et leadership des femmes poursuit la sensibilisation sur les droits des femmes, l’équité du genre, le leadership féminin et bien d’autres thèmes dans le cadre de la promotion et protection des droits de la femme. C’est dans une causerie éducative, organisée par le consortium FPM-AFEM-KJN-SOS/IJM que l’équipe de la Fondation Pélagie Muhigirwa, FPM s’est rendue dans le territoire de Kabare, le vendredi 20 janvier 2023 pour rencontrer la communauté et les autorités locales. Cette causerie éducative avait pour objectif d’amener les communautés à travailler ensemble pour réduire les violences domestiques dans leur entité, favoriser la participation de la femme à la prise de décision communautaire et dans leur rayon familial et aussi d’amener les autorités locales à un changement de comportement. L’équipe du programme a sensibilisé les participants sur les conséquences de l’exclusion des femmes dans le processus d’héritage, un frein pour leur autonomisation qui impacte négativement sur l’épanouissement des familles et toute la communauté. Les sensibilisateurs à l’aide des boites à image ont formé l’assistance sur les droits des femmes, sur les causes et conséquences des violences basées sur le genre en mettant l’accent sur les violences domestiques.
Violences à Salamabila : au Maniema, les organisations féminines projettent des actions
Les vidéos qui ont circulé dans les réseaux sociaux, montrant des scènes de violences contre des femmes et des jeunes filles n’ont pas laissé indifférentes les organisations de défense des droits des femmes dans la province du Maniema. Contactées par le Desk Femme d’Actualité.cd, des activistes parlent de leurs actions actuelles et prochaines. “Au départ, nous avons appris que ces actes étaient posés à l’égard des jeunes filles et femmes qui ne respectaient pas le code vestimentaire imposé par la milice Mai Mai Malaika. Mais les images montrent que les femmes ne sont pas les seules victimes. Même des hommes sont sévèrement battus. Nous commençons à croire que les raisons sont toutes autres. (…) Ces actes sont cruels, inhumains, dégradants ! Ces personnes donnent des coups de fouet aux femmes jusqu’à les dépouiller de leurs habits. Nous pensons sincèrement que les raisons ne sont pas celles qui ont été présentées au public”, fustige Denise Zahera, gestionnaire des cas de violences basées sur le genre et violences sexuelles à Heal Africa dans le territoire de Kasongo.
RDC : des femmes violentées sous prétexte de jupes trop courtes (gouvernement)
Des femmes et jeunes filles ont été récemment violentées par des miliciens dans l’est de la République démocratique du Congo au motif qu’elles portaient des jupes trop courtes ou des pantalons, a déploré le gouvernement, qui a promis des sanctions. Durant le conseil des ministres de vendredi, le Premier ministre, Jean-Michel Sama Lukonde, “a condamné et dénoncé les exactions dégradantes et inhumaines des miliciens” d’un groupe armé appelé “malaïka”, qui “s’illustrent dans les pratiques islamistes de la charia”, selon le compte rendu du conseil diffusé samedi. Selon le chef du gouvernement congolais, ces hommes “ont récemment passé à la flagellation des jeunes filles et femmes habillées en jupes courtes et pantalons dans la zone sous leur contrôle”. Ces exactions ont été commises dans la commune de Salamabila, en territoire de Kabambare, dans la province du Maniema, précise le texte. Une délégation gouvernementale va être dépêchée sur place. Un “rapport complet” sera fait en vue de sanctionner les responsables de ces actes de violence, a assuré le Premier ministre, selon ce compte rendu.
- SITUATION POLITIQUE
« La République Démocratique du Congo souffre, surtout dans l’Est du pays, en raison d’affrontements armés et de l’exploitation, le Soudan du Sud, déchiré par des années de guerre, a hâte que cessent les violences continuelles qui obligent beaucoup de personnes à vivre déplacées et dans des conditions de grande détresse », a déclaré ce dimanche 29 janvier au Vatican, le pape François. C’était après la prière de l’angélus. Il est revenu sur son prochain voyage qui le conduira à partir du mardi 31 janvier en République démocratique du Congo et au Soudan du Sud. Un voyage initialement prévu en juillet, repoussé pour des raisons de santé : « depuis très longtemps, je voulais me rendre dans ces deux pays ».Pour ce 40e voyage apostolique, note le site web du Vatican, le Pape revêtira son habit de « pèlerin de paix et de la réconciliation ».
L’armée de la RDC a alerté sur la présence ce samedi dans le Masisi, d’un corps expéditionnaire des forces spéciales de l’armée rwandaise (RDF) chargé de commettre un autre massacre ciblé contre des Tutsis congolais. Selon une communication faite ce samedi 28 janvier, l’armée congolaise qui s’appuie sur des « faits probants et des renseignements précis », affirme que le Rwanda prépare un autre pogrom visant les Tutsis congolais afin de lui attribuer « ces actes ignobles et de trouver un alibi convaincant pour justifier devant l’opinion internationale la présence des troupes d’agression rwandaises en RDC ». Ce, après les massacres des civils à Kishishe et à Bambu en territoire de Rutshuru. « L’acharnement de l’armée rwandaise sur Kitchanga et les autres agglomérations du territoire de Masisi a pour objectif de se livrer à cette sale besogne et constitue la volonté manifeste du pouvoir de Kigali de commettre un énième pogrom conformément à ses habitudes et à sa culture génocidaire », indique le porte-parole des FARDC, le général-major Sylvain Ekenge.
L’ONU appelle Kinshasa et Kigali à la retenue et au dialogue
L’envoyé spécial du Secrétaire général de l’ONU pour la région des Grands Lacs, Huang Xia a exhorté la RDC et le Rwanda à faire preuve d’un maximum de retenue et à s’efforcer de désamorcer les tensions par le dialogue. Cette déclaration de l’envoyé spécial exprime sa préoccupation face aux informations faisant état d’un incident impliquant un avion militaire de l’armée congolaise (FARDC) visé par les tirs de l’armée rwandaise le 24 janvier 2023, dans la zone frontalière entre les deux pays près de Goma. Huang Xia estime que le Mécanisme conjoint de vérification élargi de la Conférence internationale sur la région des Grands Lacs (CIRGL) et d’autres instruments régionaux peuvent aider à établir les faits entourant cet incident et à dissiper tout malentendu. L’envoyé spécial qui a dit être en contact avec les responsables des pays de la région pour aider à désamorcer les tensions entre le Rwanda et la RDC a cependant, invité tous les acteurs à rester engagés et à respecter les décisions prises lors du mini- sommet des chefs d’État de Luanda le 23 novembre 2022.
- SECURITE
RDC : dimanche ensanglanté en Ituri, au moins 14 personnes tuées à Walese Vonkutu
Quatorze personnes, parmi lesquelles un militaire des Forces armées de la République (FARDC), ont péri ce dimanche 29 janvier, lors des attaques des rebelles des Forces alliées démocratiques (ADF), dans la chefferie de Walese Vonkutu, territoire d’Irumu, province de l’Ituri. D’après Radio Okapi, ces rebelles ont attaqué les villages d’Ofay, Manyala, Kahachini et Bandesende, situés dans le territoire d’Irumu. Parmi les victimes, on dénombre dix femmes et un enfant d’environ deux ans. Dans la localité de Bandisende, les FARDC ont réussi à neutraliser deux ADF et à récupérer des armes entre les mains de l’ennemi.
Masisi : les rebelles du M23 mènent des patrouilles à Kitshanga
Les rebelles du M23 mènent, depuis jeudi 26 janvier, des patrouilles diurnes et nocturnes à Kitshanga, territoire de Masisi (Nord-Kivu). Selon des sources sur place, ce mouvement rebelle s’est renforcé en effectif dans cette cité. Un déplacé joint à partir de Mweso, renseigne que les quelques déplacés courageux qui rentrent à Kitshanga à la recherche de quoi manger sont interdits par les rebelles de retourner à leur lieu de refuge. Ce dernier parle de prise d’otage des habitants de Kitshanga. Une situation qui augmente la peur et inquiétudes des déplacés, qui, du reste meurent de faim dans les lieux de refuge.