Sud-Kivu: la FPM combat les VBG par l’autonomisation de la femme

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Donner l’opportunité aux femmes de partager l’expérience sur leur parcours dans la recherche de leur autonomisation financière, et puiser plus des connaissances nécessaires pour une autonomisation complète et réussie, au centre d’un atelier organisé par la Fondation Pélagie Muhirwa. Il s’est tenu à Bukavu, province du Sud-Kivu en République démocratique du Congo ce 24 mai 2023.

Madame Caddy ADZUBA, Directrice de la Fondation Pélagie Muhigirwa, fait savoir que son organisation vise l’autonomisation intégrale et intégrée de la femme, comme moyen efficace de lutter contre les Violences Basées sur le Genre dans la société.

Au cours de son intervention, Madame Julienne BASEKE, l’une des facilitatrices de cette activité et coordinatrice de l’Association des femmes des médias, a précisé que l’autonomisation de la femme, doit d’abord passer par elle-même.

« …elle doit prouver sa volonté de vouloir évoluer et y travailler suffisamment. La clé c’est l’autonomisation psychologique, travailler sur les valeurs d’une vraie femme et d’un vrai homme dès le bas âge, promouvoir la masculinité positive » a-t-elle expliqué.

Pour la Coordonnatrice de AFEM, une femme autonomisée est indépendante, elle sait résister devant toute forme de violence et même dénoncer, parce qu’elle n’a pas peur de se retrouver dans la rue.

« … Une femme autonomisée, est à l’abris des violences. Elle est autonome, elle se prend en charge, elle s’assume. Elle précise que quand on veut autonomiser une femme, il faut lui permettre d’accéder à toutes les ressources possibles… », a-t-elle ajouté.

Professeur Azine Pascaline, enseignante à l’Université Evangélique en Afrique, a précisé que les VBG sont également répertoriées dans les milieux scientifiques.

« …et beaucoup sont sexuelles, d’autres psychologiques. L’inégalité liée à la scolarisation dans notre société dans notre société, est la grande cause qui pousse la femme à se sous-estimer dès le bas âge », a-t-elle précisé.

Parlant des textes légaux et des inégalités persistantes dans des services étatiques, Madame Jacqueline NGENGELE, Chef de Division en charge du genre au Sud-Kivu, a insisté sur le manque de volonté politique dans la promotion en grades des femmes au sein de l’administration publique.

« … le manque des moyens financiers, le refus de certains partenaires à s’aligner derrière le plan d’action des Divisions dans les provinces, comme défis de l’émergence de de la femme dans l’administration publique » a expliqué notre source.

Le Directeur Provincial de l’ANADEC au Sud-Kivu, M. LOKUMU ainsi que le Directeur Provinciale de PAIDEC, M. Ramos RAMAZANI, ont parlé de l’implication de leurs structures dans la promotion de l’autonomisation de la femme. Pour eux, les opportunités sont nombreuses pour le moment et la plus par des projets sont ouverts aux femmes, afin de leur permettre de se lancer dans l’entrepreneuriat et accroitre ainsi leur pouvoir économique. Aux femmes de saisir ces opportunités, en présentant des projets bancables et innovants, nous sommes disponibles à les accompagner.

Signalons que cette activité, a connu la participation des bénéficiaires du projet « Femme en Marche », un projet exécuté par la Fondation Pélagie Muhigirwa, sous le financement d’ALBOAN. Elles sont venues des territoires d’Idjwi, de Kabare et de Nyangezi en territoire de Walungu. Ces assises ont aussi regroupé les femmes leaders de la Province du Sud-Kivu ainsi que des organisations de défense des droits humains, afin d’échanger sur l’autonomisation de la femme et les VBG.

Prisca BUKARABA

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