Brèves Matinales de ce lundi 3 oct. 2022

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Ce document est un condensé de la presse nationale et internationale, il ne reflète en aucun cas le point de vue du Centre Carter. La sélection d’articles présentée n’a pas vocation à être exhaustive.

SOMMAIRE

· Kinshasa : ouverture ce lundi des travaux de la PRECOP 27

· Human Rights Watch alerte : vente de concessions pétrolières et gazières en RDC – attention danger !

· Bintou Keita salue les efforts pour établir le cadre légal et les conditions pour la bonne tenue des scrutins

· Le Bureau conjoint de l’ONU constate une augmentation des violations des droits de l’homme

· Processus électoral RDC : António Guterres préoccupé par l’absence de consensus entre les acteurs politiques et recommande la publication du calendrier électoral

· Affaire Eliane Botembe : « cela fait plusieurs jours que la jeune fille ne reçoit plus des soins », (famille)

· Entrepreneuriat féminin : la 8ème édition du Forum Makutano avancée au 24 octobre prochain

· Sécurité : la Chine appelle l’ONU à lever les mesures de notification sur les armes à destination de la RDC

· Sud-Kivu : tension à Kamanyola après lynchage d’un militaire par les habitants


  • DROITS HUMAINS

Le Bureau conjoint de l’ONU constate une augmentation des violations des droits de l’homme

Les violations des droits d’homme ont connu une augmentation de près de 17% au mois d’août 2022 en RDC, selon les chiffres communiqués vendredi 30 septembre par le Bureau conjoint des Nations unies aux droits de l’homme (BCNUDH). Une hausse attribuable aux agents de l’État (14%) et aux membres des groupes armés (19%). Le Bureau enregistre 434 violations et atteintes aux droits de l’homme pour le moins d’août 2022 contre 371 au mois de juillet. Principaux responsables de ses violations, selon le communiqué, les agents de l’État, et notamment les FARDC, l’armée congolaise, mais aussi les groupes armés qui ont commis 65% de ces atteintes.Sans surprise, ce sont dans les territoires en conflit que les violations ont été le plus nombreuses. Elles ont concerné 730 personnes, dont 255 civils victimes d’exécutions sommaires ou extrajudiciaires, selon le Bureau conjoint des Nations unies aux droits de l’homme.

Vente de concessions pétrolières et gazières en RDC : attention danger !

Alors que les ministres de l’Environnement du monde entier se retrouvent à Kinshasa, ce 3 octobre, pour préparer la COP27, Human Rights Watch alerte sur les nombreux risques des activités de forage. Le 28 juillet, le gouvernement de la République démocratique du Congo a lancé un appel d’offres pour les droits d’exploitation de 27 blocs pétroliers, et trois blocs de gaz méthane. Le même jour, les Nations unies reconnaissaient le droit à un environnement propre, sain et durable.

« Inutilement polémique » : Des ministres de l’Environnement du monde entier se réuniront le 3 octobre à Kinshasa pour préparer la COP27, qui regroupe les signataires de l’accord de Paris sur le changement climatique. Cette réunion aura pour toile de fond la décision récente du président congolais Félix Tshisekedi d’ouvrir 11 millions d’hectares de forêts congolaises – la deuxième plus grande forêt tropicale du monde – aux activités de forage.

Six milliards de tonnes de carbone : L’appel d’offres ouvre de vastes zones intérieures sensibles – où vivent des communautés rurales, notamment des peuples autochtones – à la production de pétrole. Un activiste autochtone, s’exprimant sous couvert d’anonymat, a indiqué à Human Rights Watch que « si les multinationales répondent à cet appel d’offres, cela pourrait avoir des effets négatifs sur le mode de vie des peuples autochtones, sur [leurs] territoires ancestraux et sur la biodiversité hébergée sur ces terres ». Certains des blocs pétroliers proposés empiètent directement sur des zones protégées, notamment les parcs nationaux de Virunga et d’Upemba, et sur la plus grande tourbière tropicale du monde, où le forage pourrait libérer jusqu’à 6 milliards de tonnes de carbone, soit plus de 14 % des émissions totales de gaz à effet de serre dans le monde en 2021.

Processus électoral RDC : António Guterres préoccupé par l’absence de consensus entre les acteurs politiques et recommande la publication du calendrier électoral

António Guterres, secrétaire général des Nations unies, s’est exprimé devant le conseil de sécurité sur la situation en RDC. Sur le plan politique, il est revenu sur le processus électoral.  « Je salue les mesures qui sont prises par le Gouvernement, le Parlement et la Commission électorale nationale indépendante pour jeter les bases essentielles à la tenue d’élections en 2023, conformément à l’échéance prévue dans la Constitution », a-t-il dit. Il est revenu en particulier sur un des points qui cristallisent les débats politiques : le calendrier électoral : « Il serait particulièrement important que la Commission électorale communique en temps utile son calendrier électoral et son budget général, pour que les partenaires puissent planifier leur soutien au processus électoral ». A ce propos, la CENI a promis de publier ce calendrier avant la fin de l’année : « Je reste préoccupé par l’absence de consensus qui existerait entre les acteurs politiques et la société civile sur des aspects essentiels du processus électoral ».


  • DROITS DES FEMMES

Affaire Eliane Botembe : « cela fait plusieurs jours que la jeune fille ne reçoit plus des soins », (famille)

Le jugement a été rendu le 08 septembre dans l’affaire opposant la famille de Eliane Botembe à Bokungu Mbilia (ex-bailleur). À Makala, le tribunal a entériné la peine capitale telle que retenue par le ministère public, avec une somme de 50.000 $ de dommages et intérêts pour chaque partie civile (le père de la fille, sa mère et la victime).  Entre temps, l’exécution du jugement traîne fait savoir la famille de la victime.  “Nous sommes à l’hôpital depuis le 19 juillet. Selon les recommandations du médecin, ma fille devait déjà être évacuée vers l’étranger pour des soins appropriés. Elle ne marche pas. Les cours ont repris le 05 septembre et elle aurait souhaité retourner l’école. Sa moelle épinière a été affectée par les coups de couteau. C’est la raison pour laquelle elle ne peut pas marcher. (…) nous sommes à l’hôpital, le ministère de la santé avait promis une prise en charge médicale. Mais nous sommes abandonnés. Je dois quémander pour trouver des médicaments pour ma fille“, explique l’a mère en sanglot. Au père d’ajouter, ” nous prions aux ministères du Genre et de la santé de remettre ce dossier sur la table. Hier, le médecin qui nous avais recommandé le transfert vers l’étranger est passé. Il a regretté de nous trouver ici. Ma fille pleure tous les jours, les douleurs s’accentuent

Entrepreneuriat féminin : la 8ème édition du Forum Makutano avancée au 24 octobre prochain

La 8ème édition du forum « Makutano » va démarrer le 24 octobre prochain alors que son lancement a initialement été prévu pour le 25 du même mois. Cette édition va se tenir simultanément à Kinshasa et Mbuji-Mayi sous le thème : « Infiniment territoires ». Ce forum va réunir des opérateurs économiques et autorités politico-administratives pour aborder des questions liées à l’agrobusiness, à l’énergie, aux infrastructures, etc. Pour la région du Grand Kasaï, le 8ème numéro de « Makutano » offrira l’opportunité de traiter de la question du développement à la base avec un focus sur le programme gouvernemental des 145 territoires. En prélude de ce forum, un webinaire a été organisé le week-end sous le thème : « Désenclavement des territoires : au-delà de la rhétorique, y-a-t-il des actes ? »


  • SITUATION POLITIQUE

Kinshasa : ouverture ce lundi des travaux de la PRECOP 27

Plus de 64 ministres ayant en charge les questions de l’Environnement et du Climat, venus du monde entier, prendront part aux assises sur la PRECOP 27, qui s’ouvrent ce lundi 3 octobre à Kinshasa. Cette rencontre de trois jours permettra aux participants de donner des orientations sur les différentes thématiques qui constitueront l’agenda des débats lors de la COP27, prévue en novembre prochain, à Charm El-Cheikh, en Egypte. Ce forum va plancher notamment l’adaptation aux impacts climatiques, la finance climat, les pertes et dommages sur l’environnement, mais aussi sur des questions relatives à la mobilisation des ressources nécessaires devant permettre au Bassin du Congo de prendre une part active dans la transition énergétique, pour son développement vert et la création d’emplois pour les jeunes.  Selon les organisateurs, la tenue de la PRECOP 27 à Kinshasa consolide le leadership environnemental de la RDC aux niveaux continental et mondial.

Géopolitique du climat : en organisant la PRECOP, la RDC souhaite renforcer sa position comme Pays-solution à la crise climatique

Plus de 60 ministres ayant dans leurs attributions les questions du climat seront réunis à Kinshasa du 3 au 5 octobre pour les travaux préparatoires de la 27ème session de la Conférence des Parties à la Convention-cadre des Nations-Unies sur le changement climatique (PRECOP27). Ces assises sont organisées par la RDC et l’Egypte. Elles se tiennent au Palais du peuple à Kinshasa. L’enjeu pour la RDC est d’affirmer son leadership environnemental et climatique au plan régional, continental et mondial. Pour le pays, la PRECOP est une opportunité pour attirer un maximum d’attention sur le bassin du Congo et pour impulser son agenda climatique. La RDC attend également conclure des partenariats susceptibles de la faire progresser dans des domaines prioritaires tels que le financement du climat, l’adaptation, les pertes et les dommages sur l’environnement.

Bintou Keita salue les efforts pour établir le cadre légal et les conditions pour la bonne tenue des scrutins

La représentante spéciale du Secrétaire général de l’ONU en RDC, Bintou Keita, a salué, vendredi 30 septembre devant le Conseil de sécurité de l’ONU, les efforts du gouvernement, du Parlement et de la CENI pour établir le cadre légal et les conditions pour la bonne tenue des scrutins. « Je réitère la disponibilité de la MONUSCO pour faciliter le dialogue pouvant assurer un processus transparent, inclusif et apaisé, tenu dans les délais constitutionnels, avec la participation actives des femmes et des jeunes à chacune de ses étapes », a-t-elle ajouté.Outre la promulgation de la loi électorale, la cheffe de la MONUSCO  a particulièrement salué la mise en place de cadres de concertation avec les femmes, les jeunes, les partis politiques et la société civile, et les préparatifs pour le lancement de l’enregistrement des électeurs en décembre prochain. 


  • SECURITE

Sécurité : la Chine appelle l’ONU à lever les mesures de notification sur les armes à destination de la RDC

Le représentant permanent adjoint de la République populaire de Chine à l’ONU Dai Bing a demandé au Conseil de sécurité de réagir favorablement à la requête du gouvernement congolais concernant l’embargo sur les armes. « Le Conseil devrait répondre de manière positive à la demande du gouvernement congolais de lever l’embargo sur les armes », a déclaré l’ambassadeur chinois auprès de l’ONU. Cette demande a été faite à l’occasion de l’examen du dernier rapport du Secrétaire général de l’ONU. Dans le document rendu public par l’ambassade de Chine en RDC, dont une copie est parvenue à INFOS.CD, Dai Bing renouvelle le soutien de la Chine à l’État congolais et enjoint aux groupes armés à déposer les armes. « La Chine exprime son appui au gouvernement congolais et exhorte les groupes armés à déposer immédiatement les armes, à respecter les appels à la paix et à participer inconditionnellement au dialogue politique et au processus de désarmement et de démobilisation », a-t-il souligné.

Sud-Kivu : tension à Kamanyola après lynchage d’un militaire par les habitants

La situation est tendue depuis la matinée de ce lundi 3 octobre à Kamanyola dans la plaine de la Ruzizi (Sud-Kivu). Les habitants de cette partie de la province ont barricadé la Route nationale n°5 (RN5) pour dire non à l’insécurité et aux attaques dont sont victimes les habitants du milieu. Selon les sources sur place, un changeur de monnaie a été blessé par des hommes armés dans la nuit du dimanche à ce lundi. Ayant initié une patrouille, les jeunes sont tombés sur un militaire qu’ils ont d’abord tabassé et puis brûlé vif.  ” un échangeur a été visité par des bandits armés qui l’ont tiré une balle dans le ventre et sur le pied. Ils ont emporté même une importante somme d’argent. La nuit, les patrouilleurs se sont mis à la recherche de ces bandits jusqu’à ce qu’ils aient mis la main sur un militaire mais qui était habillé en tenue civile sans armes. Ils l’ont soupçonné d’avoir pris part à cette opération. Ils l’ont tabassé et lynché, et c’est la tension qu’il y a dans la cité et toute la route barricadée “, a dit, à ACTUALITE.CD, Joséphine Mutoto, présidente de la société civile de Kamanyola.

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